<i>Objectifs</i><i>pédagogiques</i>

Objectifspédagogiques

Il y a trois grands blocs d'objectifs pédagogiques en HT06.

1. Compétences méthodologiques d’ingénierie sociotechnique

Stacks Image 68
Stacks Image 70
Stacks Image 76
Stacks Image 72
À l’issue de l’enseignement, un étudiant sera capable de déployer une démarche d’ingénierie sociotechnique, c’est-à-dire de mettre en place un projet en tant que sociotechnique (définition du projet et avant-projet) puis de le conduire en faisant dialoguer les enjeux sociaux-sociétaux, techniques et économiques (réalisation du projet), ce qui suppose d’être capable de :
  • Modéliser le périmètre d’intervention en tant que dispositif sociotechnique (outil DST-CST), c’est-à-dire en identifiant les structures et dynamiques humaines, sociétales et techniques qui y font système.
  • Faire l’analyse technique de l’objet (ou système) technique qui constitue le cœur du DST (outils d’analyse fonctionnelle/analyse de la valeur , outil Tendance & faits techniques, outil Degré de concrétisation technique, identification des verrous techniques).
  • Faire l’étude historique du domaine : histoire croisée d’une part des objets (ou systèmes) techniques (histoire des « inventions » et filiations ainsi que des combats entre techniques concurrentes) et d’autre part des changements d’usages et organisations sociales affé-rentes (histoire des « innovations »).
  • Faire l’histoire socio-technique du DST : montage de l’histoire technique ci-dessus avec l’histoire des organisations sociales, des systèmes culturels, d’usage, politique, réglemen-taire, etc.
  • Identifier les enjeux écouménaux du DST (ou autres valeurs spécifiques du projet en question), c’est-à-dire d’une part les étendues physiques, les mondes vivants et les proces-sus vitaux communs (inter-espèces) sur lesquels le projet s’autorise à intervenir, et d’autre part comment ce projet participe de notre habiter-sur-Terre dans un dépassement du clivage nature-culture.
  • Identifier les enjeux lowtech sur le DST (outil Lowtech-isation) :
    • Bilan de hightech-icité : notamment dépendance aux « chemins high-tech », que ce soit du côté conception (composants usuels et savoir-faire associés, approche avec haute énergie disponible, objets commandés via numérique/informatique) ou du côté usage (habitus, « confort », technicité vs réparabilité et donc prolétari-sation, etc.)
    • Pistes de lowtech-isation : avantages et inconvénients, verrous, étendue des re-mises en cause afférentes (changements d’usages, de modèle économique, etc.)
  • Utiliser en tant que de besoin de tous les autres outils « Sushi » pour affiner le diagnostic sur des points précis (ex : phénomènes d’Inertie & leviers ; Prolétarisation ; Désajustement technique ; Chronodynamisme ; Grammatisation ; Seuil de contre-productivité).
  • Faire la synthèse des ateliers précédents (analyse fonctionnelle ; histoire ; écoumène ; low-tech ; outils complémentaires) dans un document de synthèse.
  • Établir le diagnostic final de la situation du DST pour mettre en évidence les menaces (ou difficultés) et les opportunités, dans l’esprit d’un SWOT afin de …
  • … en fonction de tout ce qui précède, organiser une réunion stratégique d’orientation de la (re)conception du DST : présentation et arbitrage sur les pistes retenues afin de ré-pondre aux enjeux, menaces et opportunités identifiés.
  • Mettre en projet la suite en installant les méthodes et outils de gouvernance sociotech-nique (comité de pilotage, tableau de bord, KPI, etc.) du projet, notamment face au risque classique en ingénierie que les contraintes techniques et économiques l’emportent sur certaines finalités ou fonctionnalités.
  • Adapter l’état d’esprit illustré par les points précédents aux besoins spécifiques du projet, notamment en sachant articuler les 5 regards principaux d’un projet de conception (prise en charge de l’étude ; analyses ; problématisation ; invention ; restitution).

2. Compétences de lutherie méthodologique

Stacks Image 36
Stacks Image 42
Par analogie avec la lutherie (fabrication des instruments de musique), nous nommons lutherie méthodologique l’art d’élaborer de nouveaux outils formels (de nouveaux instruments pour l’ingénieur).

À l’issue de l’enseignement, un étudiant sera capable de créer ou enrichir des outils formels, ce qui demande d’être capable de :
  • Concevoir un nouvel outil formel à partir d’une notion ou d’un concept, notamment en appliquant la démarche mise en place (les trois ateliers « travail du concept » / « modèle de fiche-outil » / « exemple »)
  • Critiquer et améliorer un outil existant à partir de la même démarche
  • Enrichir un outil existant en apportant de nouveaux exemples
  • Enrichir un outil existant quant aux spécificités d’un domaine d’ingénierie (ex : branche, filière)

3. Compétences en schématique

Stacks Image 64
Stacks Image 66
Stacks Image 62
À l’issue de l’enseignement, un étudiant sera capable de créer ou améliorer des schémas dans le but de soutenir la pensée et/ou de communiquer, ce qui demande d’être capable de :
  • Conduire un projet de schéma :
    • Clarifier le sujet du schéma (notamment schéma d’un objet ou système, schéma d’un concept, ou schéma d’un projet)
    • Clarifier le(s) message(s), multiplier le nombre de schémas si besoin pour éviter les schémas fourre-tout illisibles
    • Choisir le bon type de représentation visuelle (distinguer schémas, illustrations, graphiques et images poétique)
    • Identifier pour en tenir compte le(s) contexte(s) de diffusion techniques (ex : imprimé/numérique ; statique / animé ; couleur/noir et blanc) aussi bien que cultu-rels (culture et connaissances des lecteurs)
  • Réaliser un schéma ou améliorer un schéma existant, assurer sa lisibilité :
    • Développer de manière cohérente chacun des 3 niveaux architecturaux, et les harmoniser entre eux : formes macro (silhouette globale), méso (sous-parties, blocs d’éléments) et micro (les plus petits éléments)
    • Choisir des formes simples et lisibles, notamment faire bon usage des picto-grammes
    • Utiliser les couleurs à bon escient (la symbolique des couleurs et erreurs habi-tuelles)
    • Utiliser la symbolique spatiale de manière cohérente dans tout le schéma : princi-palement la signification du haut/bas et du gauche/droite
    • Équilibrer la part de texte et de graphismes selon la situation (schémas textuels, narratifs, symboliques et figuratifs)
    • Utiliser les flèches à bon escient et de bonne manière (formes, cohérence, titrage)
    • Donner au schéma un titre cohérent, qui met en évidence le message et qui contribue ainsi à sa compréhension