Un récit socio-technique proposé par les étudiants d'Hutech
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CC BY-SA : Sylvère CHATAIGNON & Martin PELISSIER
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Nous sommes en 2050, le monde a changé, l’humanité est reconnectée.
Winston consacre souvent ses matinées à son travail. Il aide les gens du village à réparer leurs panneaux solaires. Il n’y consacre que quelques heures par jour et cela suffit amplement pour vivre décemment et même faire des économies. Le reste de sa journée, il la passe à s’occuper de sa maison, voir ses amis et faire du sport. Winston n’est ni riche ni pauvre, comme tout le monde ici, ce sont des termes dont on ignorerait presque la signification. Il a de quoi vivre et est heureux ainsi.
Winston a participé activement à la mise en place de ce nouveau système à la fois technique et politique. Depuis longtemps, il s’intéresse à l’autonomie en eau et en énergie. Il a donc rendu autonome toutes les maisons un peu éloignées du centre du village. Pour l’eau, il utilise l’eau des rivières ou de pluie. En concertation avec chaque foyer, il a dimensionné les tuyaux, cuves de stockages et filtres pour subvenir aux besoins dans un nouveau paradigme de consommation. L’eau de pluie ne permet pas d’avoir plus de 20L par jour par personne, ce qui a induit des changements : dans de manière de se doucher ou dans l’usage de toilettes à eau au profit de toilettes sèches. La filtration se fait dans l’habitat à l’aide d'un osmoseur pour tous les usages excepté l’eau destinée à être bu, rendu potable grâce à un filtre à charbon actif. Pour ce qui est de l’électricité, quelques vieux panneaux photovoltaïques suffisent à alimenter une maison sans VMC, sans chauffage électrique, sans résistance pour chauffer l’eau de la machine à laver et du lave-linge. Un chauffage solaire thermique et un poêle bouilleur assurent le chauffage de l’eau et des pièces. Une nouvelle isolation a parfois été nécessaire pour réduire les besoins énergétiques. L'ajout d’une serre permet de réchauffer la maison en hiver et une pièce semi-enterrée refroidit ma maison en été. La télévision a disparu des foyers et l’hiver se caractérise par la baisse générale des consommations électriques. Le four solaire remplace le four classique durant l’hiver. Quelques batteries low-tech ou recyclées permettent de gérer les journées sans soleil.
Winston consacre souvent ses matinées à son travail. Il aide les gens du village à réparer leurs panneaux solaires. Il n’y consacre que quelques heures par jour et cela suffit amplement pour vivre décemment et même faire des économies. Le reste de sa journée, il la passe à s’occuper de sa maison, voir ses amis et faire du sport. Winston n’est ni riche ni pauvre, comme tout le monde ici, ce sont des termes dont on ignorerait presque la signification. Il a de quoi vivre et est heureux ainsi.
Winston a participé activement à la mise en place de ce nouveau système à la fois technique et politique. Depuis longtemps, il s’intéresse à l’autonomie en eau et en énergie. Il a donc rendu autonome toutes les maisons un peu éloignées du centre du village. Pour l’eau, il utilise l’eau des rivières ou de pluie. En concertation avec chaque foyer, il a dimensionné les tuyaux, cuves de stockages et filtres pour subvenir aux besoins dans un nouveau paradigme de consommation. L’eau de pluie ne permet pas d’avoir plus de 20L par jour par personne, ce qui a induit des changements : dans de manière de se doucher ou dans l’usage de toilettes à eau au profit de toilettes sèches. La filtration se fait dans l’habitat à l’aide d'un osmoseur pour tous les usages excepté l’eau destinée à être bu, rendu potable grâce à un filtre à charbon actif. Pour ce qui est de l’électricité, quelques vieux panneaux photovoltaïques suffisent à alimenter une maison sans VMC, sans chauffage électrique, sans résistance pour chauffer l’eau de la machine à laver et du lave-linge. Un chauffage solaire thermique et un poêle bouilleur assurent le chauffage de l’eau et des pièces. Une nouvelle isolation a parfois été nécessaire pour réduire les besoins énergétiques. L'ajout d’une serre permet de réchauffer la maison en hiver et une pièce semi-enterrée refroidit ma maison en été. La télévision a disparu des foyers et l’hiver se caractérise par la baisse générale des consommations électriques. Le four solaire remplace le four classique durant l’hiver. Quelques batteries low-tech ou recyclées permettent de gérer les journées sans soleil.
Winston et tous les habitants du village vivent désormais au rythme des saisons, dans un monde de vie sobre, protégeant l'environnement et devenant auteur de sa vie. Les collectivités sont devenues autonomes en ville dense et les individus vivent au gré des climats. Sans délocalisation de la production, les individus ne peuvent tout simplement pas dépasser ce que leur écosystème offre en eau, en vent ou rayonnement solaire dans les campagnes.
Tout le monde se souvient pourtant, comment il y a 30 ans, l'humanité aurait pu perdre ce combat mais est finalement parvenu à radicalement transformer son rapport au vivant et notamment à ses ressources vitales, l’eau et l’énergie. A l’époque, il suffisait de payer une petite somme d’argent pour surconsommer. Nous étions face à de nombreuses crises insolubles dans notre paradigme de consommation. L'énergie venait à manquer et les nouvelles propositions de centrales nucléaires, parc éolien off-shore ou la réouverture de centrale à charbon n'auraient fait que retarder l'inéluctable crise. Les réseaux électriques étaient saturés et les réseaux d’eau n’étaient plus entretenus. L’eau potable a également commencé à manquer. Les nappes et les cours d’eau se sont progressivement asséchés. L’État a petit à petit déserté ses responsabilités d’organisation énergétique et hydraulique au profit d’entreprises privées. Le marché ne permettait dès lors pas aux classes les moins aisées et même aux classes moyennes de vivre avec une hygiène correcte, ni de se chauffer décemment. Les citoyens, refusant de sombrer dans une concurrence de tous contre tous pour leur survie provoquée par les privatisations successives, ont décidé de s’encapaciter. Ils ont créé de nouvelles petites unités de production pour regagner en pouvoir, en indépendance et en compétence.
Plutôt que de suivre les solutions technopositivistes de nouveaux réseaux comme la 6G+ permettant de généraliser encore plus la prolifération d’objets connectés consommateurs en énergie et en ressources matérielles, l’humanité a fait le choix radicalement inverse. Refusant la confusion fallacieuse de leurs contradicteurs entre débranchement et isolement sociale, elle a fait remarquer, qu’au contraire, le lien social a préexisté à ces infrastructures, et que justement, leur généralisation a plus eu tendance à produire une société individualiste, rationalisée et fonctionnalisée, où la sociabilité a dépéri. Ces militants rétorquaient que l’autarcie (sociale) est, contrairement à l'intuition commune, plus la conséquence du modèle individualiste produit par le réseau lui-même.
À présent consciente des effets rebonds et des usages incorporés vecteurs de destruction de l’environnement et des savoir-faire individuels que véhiculent les réseaux, l’humanité a décidé de s’en séparer durablement. Analysant de façon critique l’extension tentaculaire des réseaux depuis deux siècles, les individus ont finalement pris conscience de tous les problèmes causés par le branchement et la connexion généralisée. Les dérives qu’ils pouvaient penser propre à la 6G+ se posaient déjà concernant les réseaux électriques ou hydrauliques. Comprenant le caractère fondamentalement ambivalent des réseaux, car ceux-ci définissent la circulation des personnes, des biens, des fluides, des informations et façonnent en profondeur la ville et donc la société, l’humanité réalise qu’il s’agit en réalité de l’élément central et déterminant de tous projets urbains. En effet, les oppositions déjà présentes à l’époque concernant les sources de productions d’énergies se sont également portées sur les formes de distribution, qui, dès lors, faisaient partie du débat public. Ainsi, le réseau a cessé d’être considéré comme un système neutre. Il devenait plus clair que ce dernier possédait un certain nombre d’usages incorporés, qu’il suggérait nécessairement certains imaginaires culturels et modes de vie et qu’il promouvait une certaine structuration du territoire et donc une organisation politique spécifique de la société. En fait, le réseau, comme tout système sociotechnique, possède des externalités positives et négatives indissociables. Ce dernier crée à la fois l’abondance et la dépendance, et permet de faire “connecter-circuler” mais aussi et surtout de “quadriller-contrôler”. Plus concrètement, la généralisation des réseaux s’opposait à la volonté de l’humanité de préserver son environnement, et donc à la mise en œuvre d’un mode de vie sobre d’une part, et à son ambition de liberté et d’indépendance, donc à l’encapacitation des hommes d’autre part. Les réseaux avaient enfin pour particularité d’engendrer de nombreuses inerties, rendant difficiles les contestations et l’opposition à ce système technique et modèle de société.
Parmi les arguments ayant convaincu l’humanité de changer de trajectoire sociotechnique, on trouve ceux du Parti de l’environnement. Celui-ci dénonçait l’artificialisation des sols et la consommation de matériaux toujours croissantes que suscitent les réseaux. Par ailleurs, ces derniers permettaient un mode de vie foncièrement destructeur en occultant les ressources de la consommation et en provoquant une électrification massive des usages. En outre, les infrastructures de la connexion n’obligent plus les individus à adapter leur consommation aux ressources locales d’un écosystème. Cela concourt à un mode de vie énergivore et foncièrement anti-écologique. Les réseaux étaient alors envisagés comme condition de possibilité de la surconsommation et donc comme condition d’impossibilité de la sobriété.
On trouvait aussi des arguments du côté d’associations contestataires de la société capitaliste et industrielle. Ceux-ci mettaient en avant la désencapacitation individuelle que provoquait le réseau en rendant le citoyen dépendant d’un système dont il ignore le fonctionnement et qu’il ne sait pas réparer. Le réseau était également pointé comme responsable de l’illusion topique rendant les ressources de la consommation abstraites et désincarnées, plongeant le consommateur dans un état d'hébétude et d’inconscience (ce qui rejoint d’ailleurs les critiques environnementalistes). Enfin, le réseau provoquait la perte de savoir-faire divers comme celui de récupération d’eau, de la production d’énergie mécanique humaine, de s’adapter aux saisons, de conserver ses aliments ou de cultivation, en plus de supprimer des alternatives comme les fontaines publics ou les lavoirs.
Enfin, des acteurs et des élus ont critiqué le caractère inertiel et donc problématique du développement des réseaux. En effet, à cause de structures nombreuses, complexes et au final difficilement modulables ou retirables tout en se révélant particulièrement contraignantes en termes d’aménagement du territoire, les réseaux se rendaient responsables de nombreuses inerties matérielles. Ils devenaient également source d’inerties économiques, car les investissements dans ces infrastructures sont immenses. L’effet parc se faisait prégnant et l’installation, l’entretien ou encore le démantèlement des réseaux se comptaient en plusieurs dizaines de milliards d’euros.
La bataille culturelle gagnée, un grand changement d’échelle a pu s'opérer dans l’ensemble de la société qui a découvert une nouvelle manière de se structurer en décentralisant les pouvoirs. Les entreprises se sont dispersées en petites structures, souvent coopératives. Leur fonction consiste davantage à former les citoyens et les communautés plutôt qu'à les rendre dépendant de leurs services. Le pouvoir politique se trouve dès lors entre les mains d’assemblées locales. Les citoyens peuvent subvenir à leurs besoins individuellement et les communautés décident de ce qui n’est pas nécessaire à la survie (loisir, liens avec l’extérieur, entraide, etc.). Les individus ont ainsi pu sortir de l’illusion topique des réseaux et retrouver un pouvoir d’action grâce à leur débranchement des systèmes techniques.
Tout le monde se souvient pourtant, comment il y a 30 ans, l'humanité aurait pu perdre ce combat mais est finalement parvenu à radicalement transformer son rapport au vivant et notamment à ses ressources vitales, l’eau et l’énergie. A l’époque, il suffisait de payer une petite somme d’argent pour surconsommer. Nous étions face à de nombreuses crises insolubles dans notre paradigme de consommation. L'énergie venait à manquer et les nouvelles propositions de centrales nucléaires, parc éolien off-shore ou la réouverture de centrale à charbon n'auraient fait que retarder l'inéluctable crise. Les réseaux électriques étaient saturés et les réseaux d’eau n’étaient plus entretenus. L’eau potable a également commencé à manquer. Les nappes et les cours d’eau se sont progressivement asséchés. L’État a petit à petit déserté ses responsabilités d’organisation énergétique et hydraulique au profit d’entreprises privées. Le marché ne permettait dès lors pas aux classes les moins aisées et même aux classes moyennes de vivre avec une hygiène correcte, ni de se chauffer décemment. Les citoyens, refusant de sombrer dans une concurrence de tous contre tous pour leur survie provoquée par les privatisations successives, ont décidé de s’encapaciter. Ils ont créé de nouvelles petites unités de production pour regagner en pouvoir, en indépendance et en compétence.
Plutôt que de suivre les solutions technopositivistes de nouveaux réseaux comme la 6G+ permettant de généraliser encore plus la prolifération d’objets connectés consommateurs en énergie et en ressources matérielles, l’humanité a fait le choix radicalement inverse. Refusant la confusion fallacieuse de leurs contradicteurs entre débranchement et isolement sociale, elle a fait remarquer, qu’au contraire, le lien social a préexisté à ces infrastructures, et que justement, leur généralisation a plus eu tendance à produire une société individualiste, rationalisée et fonctionnalisée, où la sociabilité a dépéri. Ces militants rétorquaient que l’autarcie (sociale) est, contrairement à l'intuition commune, plus la conséquence du modèle individualiste produit par le réseau lui-même.
À présent consciente des effets rebonds et des usages incorporés vecteurs de destruction de l’environnement et des savoir-faire individuels que véhiculent les réseaux, l’humanité a décidé de s’en séparer durablement. Analysant de façon critique l’extension tentaculaire des réseaux depuis deux siècles, les individus ont finalement pris conscience de tous les problèmes causés par le branchement et la connexion généralisée. Les dérives qu’ils pouvaient penser propre à la 6G+ se posaient déjà concernant les réseaux électriques ou hydrauliques. Comprenant le caractère fondamentalement ambivalent des réseaux, car ceux-ci définissent la circulation des personnes, des biens, des fluides, des informations et façonnent en profondeur la ville et donc la société, l’humanité réalise qu’il s’agit en réalité de l’élément central et déterminant de tous projets urbains. En effet, les oppositions déjà présentes à l’époque concernant les sources de productions d’énergies se sont également portées sur les formes de distribution, qui, dès lors, faisaient partie du débat public. Ainsi, le réseau a cessé d’être considéré comme un système neutre. Il devenait plus clair que ce dernier possédait un certain nombre d’usages incorporés, qu’il suggérait nécessairement certains imaginaires culturels et modes de vie et qu’il promouvait une certaine structuration du territoire et donc une organisation politique spécifique de la société. En fait, le réseau, comme tout système sociotechnique, possède des externalités positives et négatives indissociables. Ce dernier crée à la fois l’abondance et la dépendance, et permet de faire “connecter-circuler” mais aussi et surtout de “quadriller-contrôler”. Plus concrètement, la généralisation des réseaux s’opposait à la volonté de l’humanité de préserver son environnement, et donc à la mise en œuvre d’un mode de vie sobre d’une part, et à son ambition de liberté et d’indépendance, donc à l’encapacitation des hommes d’autre part. Les réseaux avaient enfin pour particularité d’engendrer de nombreuses inerties, rendant difficiles les contestations et l’opposition à ce système technique et modèle de société.
Parmi les arguments ayant convaincu l’humanité de changer de trajectoire sociotechnique, on trouve ceux du Parti de l’environnement. Celui-ci dénonçait l’artificialisation des sols et la consommation de matériaux toujours croissantes que suscitent les réseaux. Par ailleurs, ces derniers permettaient un mode de vie foncièrement destructeur en occultant les ressources de la consommation et en provoquant une électrification massive des usages. En outre, les infrastructures de la connexion n’obligent plus les individus à adapter leur consommation aux ressources locales d’un écosystème. Cela concourt à un mode de vie énergivore et foncièrement anti-écologique. Les réseaux étaient alors envisagés comme condition de possibilité de la surconsommation et donc comme condition d’impossibilité de la sobriété.
On trouvait aussi des arguments du côté d’associations contestataires de la société capitaliste et industrielle. Ceux-ci mettaient en avant la désencapacitation individuelle que provoquait le réseau en rendant le citoyen dépendant d’un système dont il ignore le fonctionnement et qu’il ne sait pas réparer. Le réseau était également pointé comme responsable de l’illusion topique rendant les ressources de la consommation abstraites et désincarnées, plongeant le consommateur dans un état d'hébétude et d’inconscience (ce qui rejoint d’ailleurs les critiques environnementalistes). Enfin, le réseau provoquait la perte de savoir-faire divers comme celui de récupération d’eau, de la production d’énergie mécanique humaine, de s’adapter aux saisons, de conserver ses aliments ou de cultivation, en plus de supprimer des alternatives comme les fontaines publics ou les lavoirs.
Enfin, des acteurs et des élus ont critiqué le caractère inertiel et donc problématique du développement des réseaux. En effet, à cause de structures nombreuses, complexes et au final difficilement modulables ou retirables tout en se révélant particulièrement contraignantes en termes d’aménagement du territoire, les réseaux se rendaient responsables de nombreuses inerties matérielles. Ils devenaient également source d’inerties économiques, car les investissements dans ces infrastructures sont immenses. L’effet parc se faisait prégnant et l’installation, l’entretien ou encore le démantèlement des réseaux se comptaient en plusieurs dizaines de milliards d’euros.
La bataille culturelle gagnée, un grand changement d’échelle a pu s'opérer dans l’ensemble de la société qui a découvert une nouvelle manière de se structurer en décentralisant les pouvoirs. Les entreprises se sont dispersées en petites structures, souvent coopératives. Leur fonction consiste davantage à former les citoyens et les communautés plutôt qu'à les rendre dépendant de leurs services. Le pouvoir politique se trouve dès lors entre les mains d’assemblées locales. Les citoyens peuvent subvenir à leurs besoins individuellement et les communautés décident de ce qui n’est pas nécessaire à la survie (loisir, liens avec l’extérieur, entraide, etc.). Les individus ont ainsi pu sortir de l’illusion topique des réseaux et retrouver un pouvoir d’action grâce à leur débranchement des systèmes techniques.
Dès lors, les grandes métropoles se sont dispersées en plus petits noyaux. Dans ces nouveaux espaces, la gestion de l'eau et de l’énergie s’effectue collectivement et à l'échelle d’un quartier qui constitue une petite communauté. Dans les campagnes, la gestion des ressources hydrauliques et énergétiques se fait à l’échelle de l’habitat devenu complètement autonome sur ces points.
Afin de réussir à prendre le contrôle de leur vie pour répondre aux crises, les individus ont dû adapter leur mode de vie et opter pour des pratiques plus sobres. La volonté de retrouver un pouvoir d’action nécessite une maîtrise complète de la production, du stockage ainsi que de la consommation de l'énergie et de l’eau. La maîtrise du réseau de l’habitat et les contraintes sur la ressource entraînent une consommation adaptée au lieu et aux saisons. Les consommations se font donc au juste nécessaire. Les recherches techniques se sont tournées vers d’autres champs d’innovation comme le low-tech afin de développer des solutions plus économes. Par exemple, le four solaire, le chauffe-eau par thermosyphon ou encore la marmite norvégienne se sont perfectionnés et se sont répandus à l’ensemble de la société permettant ainsi de réduire sa consommation énergétique pour l’eau chaude sanitaire et la cuisine. L’usage de toilettes sèches s’est généralisé et les consommations d'eau liées à la douche ont été drastiquement réduites.
Afin de réussir à prendre le contrôle de leur vie pour répondre aux crises, les individus ont dû adapter leur mode de vie et opter pour des pratiques plus sobres. La volonté de retrouver un pouvoir d’action nécessite une maîtrise complète de la production, du stockage ainsi que de la consommation de l'énergie et de l’eau. La maîtrise du réseau de l’habitat et les contraintes sur la ressource entraînent une consommation adaptée au lieu et aux saisons. Les consommations se font donc au juste nécessaire. Les recherches techniques se sont tournées vers d’autres champs d’innovation comme le low-tech afin de développer des solutions plus économes. Par exemple, le four solaire, le chauffe-eau par thermosyphon ou encore la marmite norvégienne se sont perfectionnés et se sont répandus à l’ensemble de la société permettant ainsi de réduire sa consommation énergétique pour l’eau chaude sanitaire et la cuisine. L’usage de toilettes sèches s’est généralisé et les consommations d'eau liées à la douche ont été drastiquement réduites.
L’usage de technologies plus sophistiquées à persisté sur dans certains domaines clés (comme la santé ou la défense). Cependant, grâce à l’association de pratiques vertueuses et d’objets low tech, l’utilisation de ces technologies sont réduites à leur juste nécessaire. On compte par exemple l’utilisation de panneaux solaires dont les rendements ont augmenté et dont la durée de vie avait été sous-estimée. La réutilisation des composants est facilitée et de nouvelles batteries plus lourdes mais moins polluantes sont apparues. Les habitants récupèrent l’eau de pluie et captent l’eau des sources mais tout est rendu à la nature grâce à des systèmes de phytoépuration.
Cette nouvelle association de pratiques, de techniques, de modes de vie et d’organisation sociale constitue un nouveau paradigme sociotechnique qui nous encourage à repenser la place de l'homme dans le vivant. Cette démarche est qualifiée d’écouménale. Par conséquent, si l’humanité s’est bel et bien “débranchée” d’infrastructures techniques aliénantes, c’était au final pour mieux se reconnecter : à son écosystème (infrastructure écologique) et à l’environnement, à ses savoir-faire et à son indépendance dans une volonté autonomiste, ainsi qu’à son pouvoir d’action politique au sein d’une démocratie délibérative qui a recréé le lien social entre les citoyens.
Cette nouvelle association de pratiques, de techniques, de modes de vie et d’organisation sociale constitue un nouveau paradigme sociotechnique qui nous encourage à repenser la place de l'homme dans le vivant. Cette démarche est qualifiée d’écouménale. Par conséquent, si l’humanité s’est bel et bien “débranchée” d’infrastructures techniques aliénantes, c’était au final pour mieux se reconnecter : à son écosystème (infrastructure écologique) et à l’environnement, à ses savoir-faire et à son indépendance dans une volonté autonomiste, ainsi qu’à son pouvoir d’action politique au sein d’une démocratie délibérative qui a recréé le lien social entre les citoyens.
- Verrou 1 : modèle salarial problématique et répartition de la survaleur
Être autonome demande du temps et de l’énergie. Dans le modèle actuel, l’économie a pris le pas sur l’oikos nomos, la gestion du foyer, le fait d’habiter. Par conséquent, le travail fourni ne permet pas de prendre le temps pour s’occuper des diverses tâches essentielles à l’autonomie. Les citoyens travaillent trop et, pour la plupart, ne sont pas suffisamment rémunérés pour ce dernier. Il faut donc amorcer une véritable transformation du régime de répartition de la valeur afin de libérer du temps de travail et ainsi pouvoir consacrer plus de temps à l’habiter. - Verrou 2 : conformisme à un modèle consumériste
La population est entrée dans une routine conformiste. Biberonnés par la pub et conditionnés par un imaginaire social qui associe la valeur humaine d’une personne à son niveau de consommation et partant, son niveau de prédation sur les terrestres, les citoyens sont pour la plupart attachés à la société de consommation qu’il considère comme un progrès et un confort. L’autonomie ne résiste pas à ces perceptions et est donc souvent associée à une récession, une diminution du niveau de vie, une autarcie sociale, etc. - Verrou 3 : faisabilité technique de l'autonomie en ville ?
Les villes, et surtout les plus denses, sont aussi les lieux où l’emprise des réseaux est la plus forte. La ville est en effet toujours pensée et projetée en fonction de l’emplacement des réseaux et les projets d'extension de la première entraînent toujours un accroissement des seconds. Par conséquent, c’est dans les villes que les inerties économiques et matérielles sont les plus importantes. Par ailleurs, la surface de logement est souvent trop faible pour récupérer les eaux pluviales et les fleuves et les rivières sont souvent trop pollués. De même, rares sont les individus disposant d’une surface pouvant servir d’espace de culture ou de potager. - Verrou 4 : décentralisation technique et opposition des acteurs des réseaux
La déconnexion dérange les grands acteurs du réseau, les industriels et ceux qui trouvent un intérêt économique dans leur maintien voire leur déploiement. Nombreux sont les acteurs souhaitant la conservation des réseaux technologiques, car il s’agit d’un secteur d’activité central. Ainsi, la déconnexion peut être considérée comme un risque, autant pour le patron qui pourrait voir ses profits s’évaporer que pour l’ouvrier ou même l’ingénieur qui perdraient leur emploi, en témoignent les manifestations importantes s’organisant lors des tractations pour fermer une centrale nucléaire. - Verrou 5 : imaginaire et croyances dans le solutionnisme technologique
Le raccordement aux réseaux est perçu par la majorité de la population comme un progrès et l’inverse comme une récession. L’association du raccordement réseautique à la vie bonne et hygiénique (biopolitique) demeure un consensus social très implanté. La recherche et les investissements industriels vont dans ce sens. En effet, plutôt que d’envisager le débranchement et l’autonomie, Les promesses technologiques de la recherche se fondent sur l’espoir d’un smart grid, réseaux intelligent, qui augmenterait les rendements du réseaux et serait source d’économie d’énergie. Sans parler de toutes les inerties que ce type de systèmes techniques engendreraient, ce dernier reste surtout une source exponentielle d’effets rebond. - Verrou 6 : décentralisation du pouvoir politiques s’oppose à l’étatisme
Promouvoir l’autonomie énergétique, c’est s’opposer au déploiement des réseaux et au paradigme du branchement. En toute cohérence, cela implique de s’engager en faveur de la décentralisation. En cela, il faut s’opposer au centralisme étatique, principal responsable et gestionnaire des différents réseaux sur l’ensemble du territoire national. Les réseaux permettent et nécessitent une gestion et un contrôle global du territoire. Par conséquent, démanteler le réseau, c’est démanteler le pouvoir dans sa forme la plus centralisée. - Verrou 7 : le low-tech est trop méconnu
L’autonomie soutenue par la low tech pourrait être la solution à nombres de problèmes environnementaux et d’indépendance pour les individus. Celles-ci correspondent aux techniques libératrices essentielles à l’autonomie. Pourtant, cette alliance de techniques, artefacts, démarche et mouvement reste inconnue du grand public et même de la plupart des ingénieurs et des scientifiques. Ainsi, les expérimentations et les démonstrations sont rares, isolés et confidentiels. Très peu de communications sont effectuées sur le sujet, ce qui empêche la création d’un engouement autour de ces nouveaux modes de vie.
Nous sommes en 2050, le monde a changé, l’humanité est reconnectée.
Winston consacre souvent ses matinées à son travail. Il aide les gens du village à réparer leurs panneaux solaires. Il n’y consacre que quelques heures par jour [Verrou 1 LIEN] et cela suffit amplement pour vivre décemment et même faire des économies. Le reste de sa journée, il la passe à s’occuper de sa maison, voir ses amis et faire du sport. Winston n’est ni riche ni pauvre, comme tout le monde ici, ce sont des termes dont on ignorerait presque la signification. Il a de quoi vivre et est heureux ainsi.
Winston a participé activement à la mise en place de ce nouveau système à la fois technique et politique. Depuis longtemps, il s’intéresse à l’autonomie en eau et en énergie. Il a donc rendu autonome toutes les maisons un peu éloignées du centre du village. Pour l’eau, il utilise l’eau des rivières ou de pluie. En concertation avec chaque foyer, il a dimensionné les tuyaux, cuves de stockages et filtres pour subvenir aux besoins dans un nouveau paradigme de consommation. L’eau de pluie ne permet pas d’avoir plus de 20L par jour par personne, ce qui a induit des changements : dans de manière de se doucher ou dans l’usage de toilettes à eau au profit de toilettes sèches. La filtration se fait dans l’habitat à l’aide d'un osmoseur pour tous les usages excepté l’eau destinée à être bu, rendu potable grâce à un filtre à charbon actif. Pour ce qui est de l’électricité, quelques vieux panneaux photovoltaïques suffisent à alimenter une maison sans VMC, sans chauffage électrique, sans résistance pour chauffer l’eau de la machine à laver et du lave-linge. Un chauffage solaire thermique et un poêle bouilleur assurent le chauffage de l’eau et des pièces. Une nouvelle isolation a parfois été nécessaire pour réduire les besoins énergétiques. L'ajout d’une serre permet de réchauffer la maison en hiver et une pièce semi-enterrée refroidit ma maison en été. La télévision a disparu des foyers [Verrou 2 LIEN] et l’hiver se caractérise par la baisse générale des consommations électriques. Le four solaire remplace le four classique durant l’hiver. Quelques batteries low-tech ou recyclées permettent de gérer les journées sans soleil.
Winston consacre souvent ses matinées à son travail. Il aide les gens du village à réparer leurs panneaux solaires. Il n’y consacre que quelques heures par jour [Verrou 1 LIEN] et cela suffit amplement pour vivre décemment et même faire des économies. Le reste de sa journée, il la passe à s’occuper de sa maison, voir ses amis et faire du sport. Winston n’est ni riche ni pauvre, comme tout le monde ici, ce sont des termes dont on ignorerait presque la signification. Il a de quoi vivre et est heureux ainsi.
Winston a participé activement à la mise en place de ce nouveau système à la fois technique et politique. Depuis longtemps, il s’intéresse à l’autonomie en eau et en énergie. Il a donc rendu autonome toutes les maisons un peu éloignées du centre du village. Pour l’eau, il utilise l’eau des rivières ou de pluie. En concertation avec chaque foyer, il a dimensionné les tuyaux, cuves de stockages et filtres pour subvenir aux besoins dans un nouveau paradigme de consommation. L’eau de pluie ne permet pas d’avoir plus de 20L par jour par personne, ce qui a induit des changements : dans de manière de se doucher ou dans l’usage de toilettes à eau au profit de toilettes sèches. La filtration se fait dans l’habitat à l’aide d'un osmoseur pour tous les usages excepté l’eau destinée à être bu, rendu potable grâce à un filtre à charbon actif. Pour ce qui est de l’électricité, quelques vieux panneaux photovoltaïques suffisent à alimenter une maison sans VMC, sans chauffage électrique, sans résistance pour chauffer l’eau de la machine à laver et du lave-linge. Un chauffage solaire thermique et un poêle bouilleur assurent le chauffage de l’eau et des pièces. Une nouvelle isolation a parfois été nécessaire pour réduire les besoins énergétiques. L'ajout d’une serre permet de réchauffer la maison en hiver et une pièce semi-enterrée refroidit ma maison en été. La télévision a disparu des foyers [Verrou 2 LIEN] et l’hiver se caractérise par la baisse générale des consommations électriques. Le four solaire remplace le four classique durant l’hiver. Quelques batteries low-tech ou recyclées permettent de gérer les journées sans soleil.
Winston et tous les habitants du village vivent désormais au rythme des saisons, dans un monde de vie sobre, protégeant l'environnement et devenant auteur de sa vie. Les collectivités sont devenues autonomes en ville dense [Verrou 3 LIEN] et les individus vivent au gré des climats. Sans délocalisation de la production, les individus ne peuvent tout simplement pas dépasser ce que leur écosystème offre en eau, en vent ou rayonnement solaire dans les campagnes.
Tout le monde se souvient pourtant, comment il y a 30 ans, l'humanité aurait pu perdre ce combat mais est finalement parvenu à radicalement transformer son rapport au vivant et notamment à ses ressources vitales, l’eau et l’énergie. A l’époque, il suffisait de payer une petite somme d’argent pour surconsommer. Nous étions face à de nombreuses crises insolubles dans notre paradigme de consommation. L'énergie venait à manquer et les nouvelles propositions de centrales nucléaires, parc éolien off-shore ou la réouverture de centrale à charbon n'auraient fait que retarder l'inéluctable crise. Les réseaux électriques étaient saturés et les réseaux d’eau n’étaient plus entretenus. L’eau potable a également commencé à manquer. Les nappes et les cours d’eau se sont progressivement asséchés. L’État a petit à petit déserté ses responsabilités d’organisation énergétique et hydraulique au profit d’entreprises privées. Le marché ne permettait dès lors pas aux classes les moins aisées et même aux classes moyennes de vivre avec une hygiène correcte, ni de se chauffer décemment. Les citoyens, refusant de sombrer dans une concurrence de tous contre tous pour leur survie provoquée par les privatisations successives, ont décidé de s’encapaciter. Ils ont créé de nouvelles petites unités de production [Verrou 4 LIEN] pour regagner en pouvoir, en indépendance et en compétence.
Plutôt que de suivre les solutions technopositivistes de nouveaux réseaux comme la 6G+ permettant de généraliser encore plus la prolifération d’objets connectés consommateurs [Verrou 5 LIEN] en énergie et en ressources matérielles, l’humanité a fait le choix radicalement inverse. Refusant la confusion fallacieuse de leurs contradicteurs entre débranchement et isolement sociale, elle a fait remarquer, qu’au contraire, le lien social a préexisté à ces infrastructures, et que justement, leur généralisation a plus eu tendance à produire une société individualiste, rationalisée et fonctionnalisée, où la sociabilité a dépéri. Ces militants rétorquaient que l’autarcie (sociale) est, contrairement à l'intuition commune, plus la conséquence du modèle individualiste produit par le réseau lui-même.
À présent consciente des effets rebonds et des usages incorporés vecteurs de destruction de l’environnement et des savoir-faire individuels que véhiculent les réseaux, l’humanité a décidé de s’en séparer durablement. Analysant de façon critique l’extension tentaculaire des réseaux depuis deux siècles, les individus ont finalement pris conscience de tous les problèmes causés par le branchement et la connexion généralisée. Les dérives qu’ils pouvaient penser propre à la 6G+ se posaient déjà concernant les réseaux électriques ou hydrauliques. Comprenant le caractère fondamentalement ambivalent des réseaux, car ceux-ci définissent la circulation des personnes, des biens, des fluides, des informations et façonnent en profondeur la ville et donc la société, l’humanité réalise qu’il s’agit en réalité de l’élément central et déterminant de tous projets urbains. En effet, les oppositions déjà présentes à l’époque concernant les sources de productions d’énergies se sont également portées sur les formes de distribution, qui, dès lors, faisaient partie du débat public. Ainsi, le réseau a cessé d’être considéré comme un système neutre. Il devenait plus clair que ce dernier possédait un certain nombre d’usages incorporés, qu’il suggérait nécessairement certains imaginaires culturels et modes de vie et qu’il promouvait une certaine structuration du territoire et donc une organisation politique spécifique de la société. En fait, le réseau, comme tout système sociotechnique, possède des externalités positives et négatives indissociables. Ce dernier crée à la fois l’abondance et la dépendance, et permet de faire “connecter-circuler” mais aussi et surtout de “quadriller-contrôler”. Plus concrètement, la généralisation des réseaux s’opposait à la volonté de l’humanité de préserver son environnement, et donc à la mise en œuvre d’un mode de vie sobre d’une part, et à son ambition de liberté et d’indépendance, donc à l’encapacitation des hommes d’autre part. Les réseaux avaient enfin pour particularité d’engendrer de nombreuses inerties, rendant difficiles les contestations et l’opposition à ce système technique et modèle de société.
Parmi les arguments ayant convaincu l’humanité de changer de trajectoire sociotechnique, on trouve ceux du Parti de l’environnement. Celui-ci dénonçait l’artificialisation des sols et la consommation de matériaux toujours croissantes que suscitent les réseaux. Par ailleurs, ces derniers permettaient un mode de vie foncièrement destructeur en occultant les ressources de la consommation et en provoquant une électrification massive des usages. En outre, les infrastructures de la connexion n’obligent plus les individus à adapter leur consommation aux ressources locales d’un écosystème. Cela concourt à un mode de vie énergivore et foncièrement anti-écologique. Les réseaux étaient alors envisagés comme condition de possibilité de la surconsommation et donc comme condition d’impossibilité de la sobriété.
On trouvait aussi des arguments du côté d’associations contestataires de la société capitaliste et industrielle. Ceux-ci mettaient en avant la désencapacitation individuelle que provoquait le réseau en rendant le citoyen dépendant d’un système dont il ignore le fonctionnement et qu’il ne sait pas réparer. Le réseau était également pointé comme responsable de l’illusion topique rendant les ressources de la consommation abstraites et désincarnées, plongeant le consommateur dans un état d'hébétude et d’inconscience (ce qui rejoint d’ailleurs les critiques environnementalistes). Enfin, le réseau provoquait la perte de savoir-faire divers comme celui de récupération d’eau, de la production d’énergie mécanique humaine, de s’adapter aux saisons, de conserver ses aliments ou de cultivation, en plus de supprimer des alternatives comme les fontaines publics ou les lavoirs.
Enfin, des acteurs et des élus ont critiqué le caractère inertiel et donc problématique du développement des réseaux. En effet, à cause de structures nombreuses, complexes et au final difficilement modulables ou retirables tout en se révélant particulièrement contraignantes en termes d’aménagement du territoire, les réseaux se rendaient responsables de nombreuses inerties matérielles. Ils devenaient également source d’inerties économiques, car les investissements dans ces infrastructures sont immenses. L’effet parc se faisait prégnant et l’installation, l’entretien ou encore le démantèlement des réseaux se comptaient en plusieurs dizaines de milliards d’euros.
La bataille culturelle gagnée, un grand changement d’échelle a pu s'opérer dans l’ensemble de la société qui a découvert une nouvelle manière de se structurer en décentralisant les pouvoirs [Verrou 6 LIEN]. Les entreprises se sont dispersées en petites structures, souvent coopératives. Leur fonction consiste davantage à former les citoyens et les communautés plutôt qu'à les rendre dépendant de leurs services. Le pouvoir politique se trouve dès lors entre les mains d’assemblées locales. Les citoyens peuvent subvenir à leurs besoins individuellement et les communautés décident de ce qui n’est pas nécessaire à la survie (loisir, liens avec l’extérieur, entraide, etc.). Les individus ont ainsi pu sortir de l’illusion topique des réseaux et retrouver un pouvoir d’action grâce à leur débranchement des systèmes techniques.
Tout le monde se souvient pourtant, comment il y a 30 ans, l'humanité aurait pu perdre ce combat mais est finalement parvenu à radicalement transformer son rapport au vivant et notamment à ses ressources vitales, l’eau et l’énergie. A l’époque, il suffisait de payer une petite somme d’argent pour surconsommer. Nous étions face à de nombreuses crises insolubles dans notre paradigme de consommation. L'énergie venait à manquer et les nouvelles propositions de centrales nucléaires, parc éolien off-shore ou la réouverture de centrale à charbon n'auraient fait que retarder l'inéluctable crise. Les réseaux électriques étaient saturés et les réseaux d’eau n’étaient plus entretenus. L’eau potable a également commencé à manquer. Les nappes et les cours d’eau se sont progressivement asséchés. L’État a petit à petit déserté ses responsabilités d’organisation énergétique et hydraulique au profit d’entreprises privées. Le marché ne permettait dès lors pas aux classes les moins aisées et même aux classes moyennes de vivre avec une hygiène correcte, ni de se chauffer décemment. Les citoyens, refusant de sombrer dans une concurrence de tous contre tous pour leur survie provoquée par les privatisations successives, ont décidé de s’encapaciter. Ils ont créé de nouvelles petites unités de production [Verrou 4 LIEN] pour regagner en pouvoir, en indépendance et en compétence.
Plutôt que de suivre les solutions technopositivistes de nouveaux réseaux comme la 6G+ permettant de généraliser encore plus la prolifération d’objets connectés consommateurs [Verrou 5 LIEN] en énergie et en ressources matérielles, l’humanité a fait le choix radicalement inverse. Refusant la confusion fallacieuse de leurs contradicteurs entre débranchement et isolement sociale, elle a fait remarquer, qu’au contraire, le lien social a préexisté à ces infrastructures, et que justement, leur généralisation a plus eu tendance à produire une société individualiste, rationalisée et fonctionnalisée, où la sociabilité a dépéri. Ces militants rétorquaient que l’autarcie (sociale) est, contrairement à l'intuition commune, plus la conséquence du modèle individualiste produit par le réseau lui-même.
À présent consciente des effets rebonds et des usages incorporés vecteurs de destruction de l’environnement et des savoir-faire individuels que véhiculent les réseaux, l’humanité a décidé de s’en séparer durablement. Analysant de façon critique l’extension tentaculaire des réseaux depuis deux siècles, les individus ont finalement pris conscience de tous les problèmes causés par le branchement et la connexion généralisée. Les dérives qu’ils pouvaient penser propre à la 6G+ se posaient déjà concernant les réseaux électriques ou hydrauliques. Comprenant le caractère fondamentalement ambivalent des réseaux, car ceux-ci définissent la circulation des personnes, des biens, des fluides, des informations et façonnent en profondeur la ville et donc la société, l’humanité réalise qu’il s’agit en réalité de l’élément central et déterminant de tous projets urbains. En effet, les oppositions déjà présentes à l’époque concernant les sources de productions d’énergies se sont également portées sur les formes de distribution, qui, dès lors, faisaient partie du débat public. Ainsi, le réseau a cessé d’être considéré comme un système neutre. Il devenait plus clair que ce dernier possédait un certain nombre d’usages incorporés, qu’il suggérait nécessairement certains imaginaires culturels et modes de vie et qu’il promouvait une certaine structuration du territoire et donc une organisation politique spécifique de la société. En fait, le réseau, comme tout système sociotechnique, possède des externalités positives et négatives indissociables. Ce dernier crée à la fois l’abondance et la dépendance, et permet de faire “connecter-circuler” mais aussi et surtout de “quadriller-contrôler”. Plus concrètement, la généralisation des réseaux s’opposait à la volonté de l’humanité de préserver son environnement, et donc à la mise en œuvre d’un mode de vie sobre d’une part, et à son ambition de liberté et d’indépendance, donc à l’encapacitation des hommes d’autre part. Les réseaux avaient enfin pour particularité d’engendrer de nombreuses inerties, rendant difficiles les contestations et l’opposition à ce système technique et modèle de société.
Parmi les arguments ayant convaincu l’humanité de changer de trajectoire sociotechnique, on trouve ceux du Parti de l’environnement. Celui-ci dénonçait l’artificialisation des sols et la consommation de matériaux toujours croissantes que suscitent les réseaux. Par ailleurs, ces derniers permettaient un mode de vie foncièrement destructeur en occultant les ressources de la consommation et en provoquant une électrification massive des usages. En outre, les infrastructures de la connexion n’obligent plus les individus à adapter leur consommation aux ressources locales d’un écosystème. Cela concourt à un mode de vie énergivore et foncièrement anti-écologique. Les réseaux étaient alors envisagés comme condition de possibilité de la surconsommation et donc comme condition d’impossibilité de la sobriété.
On trouvait aussi des arguments du côté d’associations contestataires de la société capitaliste et industrielle. Ceux-ci mettaient en avant la désencapacitation individuelle que provoquait le réseau en rendant le citoyen dépendant d’un système dont il ignore le fonctionnement et qu’il ne sait pas réparer. Le réseau était également pointé comme responsable de l’illusion topique rendant les ressources de la consommation abstraites et désincarnées, plongeant le consommateur dans un état d'hébétude et d’inconscience (ce qui rejoint d’ailleurs les critiques environnementalistes). Enfin, le réseau provoquait la perte de savoir-faire divers comme celui de récupération d’eau, de la production d’énergie mécanique humaine, de s’adapter aux saisons, de conserver ses aliments ou de cultivation, en plus de supprimer des alternatives comme les fontaines publics ou les lavoirs.
Enfin, des acteurs et des élus ont critiqué le caractère inertiel et donc problématique du développement des réseaux. En effet, à cause de structures nombreuses, complexes et au final difficilement modulables ou retirables tout en se révélant particulièrement contraignantes en termes d’aménagement du territoire, les réseaux se rendaient responsables de nombreuses inerties matérielles. Ils devenaient également source d’inerties économiques, car les investissements dans ces infrastructures sont immenses. L’effet parc se faisait prégnant et l’installation, l’entretien ou encore le démantèlement des réseaux se comptaient en plusieurs dizaines de milliards d’euros.
La bataille culturelle gagnée, un grand changement d’échelle a pu s'opérer dans l’ensemble de la société qui a découvert une nouvelle manière de se structurer en décentralisant les pouvoirs [Verrou 6 LIEN]. Les entreprises se sont dispersées en petites structures, souvent coopératives. Leur fonction consiste davantage à former les citoyens et les communautés plutôt qu'à les rendre dépendant de leurs services. Le pouvoir politique se trouve dès lors entre les mains d’assemblées locales. Les citoyens peuvent subvenir à leurs besoins individuellement et les communautés décident de ce qui n’est pas nécessaire à la survie (loisir, liens avec l’extérieur, entraide, etc.). Les individus ont ainsi pu sortir de l’illusion topique des réseaux et retrouver un pouvoir d’action grâce à leur débranchement des systèmes techniques.
Dès lors, les grandes métropoles se sont dispersées en plus petits noyaux. Dans ces nouveaux espaces, la gestion de l'eau et de l’énergie s’effectue collectivement et à l'échelle d’un quartier qui constitue une petite communauté. Dans les campagnes, la gestion des ressources hydrauliques et énergétiques se fait à l’échelle de l’habitat devenu complètement autonome sur ces points.
Afin de réussir à prendre le contrôle de leur vie pour répondre aux crises, les individus ont dû adapter leur mode de vie et opter pour des pratiques plus sobres. La volonté de retrouver un pouvoir d’action nécessite une maîtrise complète de la production, du stockage ainsi que de la consommation de l'énergie et de l’eau. La maîtrise du réseau de l’habitat et les contraintes sur la ressource entraînent une consommation adaptée au lieu et aux saisons. Les consommations se font donc au juste nécessaire. Les recherches techniques se sont tournées vers d’autres champs d’innovation comme le low-tech [Verrou 7 LIEN] afin de développer des solutions plus économes. Par exemple, le four solaire, le chauffe-eau par thermosyphon ou encore la marmite norvégienne se sont perfectionnés et se sont répandus à l’ensemble de la société permettant ainsi de réduire sa consommation énergétique pour l’eau chaude sanitaire et la cuisine. L’usage de toilettes sèches s’est généralisé et les consommations d'eau liées à la douche ont été drastiquement réduites.
Afin de réussir à prendre le contrôle de leur vie pour répondre aux crises, les individus ont dû adapter leur mode de vie et opter pour des pratiques plus sobres. La volonté de retrouver un pouvoir d’action nécessite une maîtrise complète de la production, du stockage ainsi que de la consommation de l'énergie et de l’eau. La maîtrise du réseau de l’habitat et les contraintes sur la ressource entraînent une consommation adaptée au lieu et aux saisons. Les consommations se font donc au juste nécessaire. Les recherches techniques se sont tournées vers d’autres champs d’innovation comme le low-tech [Verrou 7 LIEN] afin de développer des solutions plus économes. Par exemple, le four solaire, le chauffe-eau par thermosyphon ou encore la marmite norvégienne se sont perfectionnés et se sont répandus à l’ensemble de la société permettant ainsi de réduire sa consommation énergétique pour l’eau chaude sanitaire et la cuisine. L’usage de toilettes sèches s’est généralisé et les consommations d'eau liées à la douche ont été drastiquement réduites.
L’usage de technologies plus sophistiquées à persisté sur dans certains domaines clés (comme la santé ou la défense). Cependant, grâce à l’association de pratiques vertueuses et d’objets low tech, l’utilisation de ces technologies sont réduites à leur juste nécessaire. On compte par exemple l’utilisation de panneaux solaires dont les rendements ont augmenté et dont la durée de vie avait été sous-estimée. La réutilisation des composants est facilitée et de nouvelles batteries plus lourdes mais moins polluantes sont apparues. Les habitants récupèrent l’eau de pluie et captent l’eau des sources mais tout est rendu à la nature grâce à des systèmes de phytoépuration.
Cette nouvelle association de pratiques, de techniques, de modes de vie et d’organisation sociale constitue un nouveau paradigme sociotechnique qui nous encourage à repenser la place de l'homme dans le vivant. Cette démarche est qualifiée d’écouménale. Par conséquent, si l’humanité s’est bel et bien “débranchée” d’infrastructures techniques aliénantes, c’était au final pour mieux se reconnecter : à son écosystème (infrastructure écologique) et à l’environnement, à ses savoir-faire et à son indépendance dans une volonté autonomiste, ainsi qu’à son pouvoir d’action politique au sein d’une démocratie délibérative qui a recréé le lien social entre les citoyens.
Cette nouvelle association de pratiques, de techniques, de modes de vie et d’organisation sociale constitue un nouveau paradigme sociotechnique qui nous encourage à repenser la place de l'homme dans le vivant. Cette démarche est qualifiée d’écouménale. Par conséquent, si l’humanité s’est bel et bien “débranchée” d’infrastructures techniques aliénantes, c’était au final pour mieux se reconnecter : à son écosystème (infrastructure écologique) et à l’environnement, à ses savoir-faire et à son indépendance dans une volonté autonomiste, ainsi qu’à son pouvoir d’action politique au sein d’une démocratie délibérative qui a recréé le lien social entre les citoyens.
Avant-projets / idées de projets en réaction aux verrous
Avant-projet contre le verrou 1 LIEN : transformation du travail en société
Intention
Afin de rendre les salariés plus indépendants et de leur libérer du temps pour se consacrer à l’autonomie de leur habitat, il faut repenser le temps de travail.
Initiatives de référence
Afin de rendre les salariés plus indépendants et de leur libérer du temps pour se consacrer à l’autonomie de leur habitat, il faut repenser le temps de travail.
Initiatives de référence
- Changement des propositions d'emplois et augmentation des salaires : l’objectif est qu’un travail à mi-temps suffise à vivre si les factures d’eau et d’énergie sont supprimées grâce à l’autonomie. Les citoyens auront alors du temps pour se consacrer à une petite production alimentaire ;
- Revenu universel : cette solution permet de répartir les richesses et libérer du temps à ceux qui le souhaite. Un problème subsiste, le revenu est géré par l’Etat ce qui ne rend pas vraiment autonome financièrement ;
- Semaine de 4 jours : cette initiative proposée durant la primaire populaire par Pierre Larrouturou, député européen, pourrait permettre de libérer du temps et parfois d’augmenter la productivité au travail.
Avant-projet contre le verrou 2 LIEN : bataille culturelle
Intention
Les symboles de croissance et de consommation comme synonyme de bonheur sont les plus présents dans les imaginaires. Il faut donc réinvestir la symbolique autour du modèle consumériste et pour défendre un mode de vie plus sobre et résilient
Initiatives de référence
Les symboles de croissance et de consommation comme synonyme de bonheur sont les plus présents dans les imaginaires. Il faut donc réinvestir la symbolique autour du modèle consumériste et pour défendre un mode de vie plus sobre et résilient
Initiatives de référence
- Investir les médias (Barrau, agro déserteurs) : toutes ces apparitions révèlent une nouvelle dynamique et de nouveaux imaginaires pour une société écouménale. Il participe à diffuser massivement l’idée qu’un autre monde est encore possible ;
- Repenser les échelles de communication : réinvestir les médias ne suffit pas car l’échelle de diffusion des informations reste nationale, centralisée et détenue par quels organes de communication. Il faut valoriser les presses locales, les échanges directs, les rencontres avec des producteurs, …
Avant-projet contre le verrou 3 LIEN : déploiement de l'autonomie urbaine
Intention
L’autonomie des habitants en ville est aujourd’hui difficile à imaginer techniquement. Le principal problème réside dans le manque de surface disponible par rapport aux consommations. Il faut donc orienter la recherche, l’expérimentation, le conseil, la réhabilitation et construction sur ces enjeux.
Initiatives de référence
L’autonomie des habitants en ville est aujourd’hui difficile à imaginer techniquement. Le principal problème réside dans le manque de surface disponible par rapport aux consommations. Il faut donc orienter la recherche, l’expérimentation, le conseil, la réhabilitation et construction sur ces enjeux.
Initiatives de référence
- La première étape consiste toujours à diminuer ses consommations. Pour cela, nous avons besoin de recherches et d'expérimentations dans le low-tech. C’est l’objectif porté par le Low-tech Lab mais il pourrait être étendu à des thèses pour rendre des objets low-tech plus performants.
Avant-projet contre le verrou 4 LIEN : promotion de la décentralisation technique
Intention
Il faut mettre fin à l’hégémonie des grands acteurs des réseaux et de l’énergie. Leur centralisation du pouvoir technique permet une extension du pouvoir d’action de l’Etat. Ce dernier, soumis au conatus institutionnel, ne cherche pas fondamentalement l’émancipation des individus.
Initiatives de référence
Il faut mettre fin à l’hégémonie des grands acteurs des réseaux et de l’énergie. Leur centralisation du pouvoir technique permet une extension du pouvoir d’action de l’Etat. Ce dernier, soumis au conatus institutionnel, ne cherche pas fondamentalement l’émancipation des individus.
Initiatives de référence
- Face à la centralisation des pouvoirs techniques, il faut mettre fin aux projets de nouvelles centrales nucléaires/éoliennes/solaires. L'argent économisé pourrait permettre des trouver des solutions locales et adaptées aux modes de vie de chacun ;
- Il faudrait également redéfinir les objectifs des entreprises des réseaux comme EDF dont l'objectif est aujourd’hui de répondre à la demande en électricité. L’entreprise pourrait se donner comme mission de ne plus avoir besoin de fournir de l’électricité à l’ensemble du pays.
Avant-projet contre le verrou 5 LIEN : changer la perception du progrès
Intention
Un travail est nécessaire pour changer la perception et le regard sur le “progrès” technologique. Ce progrès valorise les macro-systèmes techniques et les projets dont la complexité dépossède les citoyens de leurs savoir-faire.
Initiatives de référence
Un travail est nécessaire pour changer la perception et le regard sur le “progrès” technologique. Ce progrès valorise les macro-systèmes techniques et les projets dont la complexité dépossède les citoyens de leurs savoir-faire.
Initiatives de référence
- Valoriser les programmes politiques décroissants comme alternative possible. Si le terme "progrès" ou “croissance” doit être conservé, il faut redéfinir les sens de ces termes ;
- Communiquer sur les performances du Low-Tech comme un “progrès” authentique. Le “smart-[n’importe quel objet]” ne doit plus être considéré comme une avancée mais comme un asservissement.
Avant-projet contre le verrou 6 LIEN : promotion de la décentralisation politique
Intention
Une idée transversale à tous les verrous est l’échelle de décision politique. Il faut changer l'échelle de politique pour changer l’échelle de décisions technologiques.
Initiatives de référence
Une idée transversale à tous les verrous est l’échelle de décision politique. Il faut changer l'échelle de politique pour changer l’échelle de décisions technologiques.
Initiatives de référence
- Afin de prendre la main sur un territoire restreint, meilleure solution trouvé aujourd’hui est celle de l’éco-lieu, espace d'expérimentation social, démocratique et technique ;
- La monnaie locale permet d’ajouter une dimension économique afin de valoriser les échanges locaux et faire face à la mondialisation.
Avant-projet contre le verrou 7 LIEN : envahir le paysage
Intention
Pour faire valoir les vertus de l'autonomie et du low tech, il faut multiplier les expérimentations et les communiquer.
Initiatives de référence
Pour faire valoir les vertus de l'autonomie et du low tech, il faut multiplier les expérimentations et les communiquer.
Initiatives de référence
- La PR habitat autonome bioclimatique a pour objectif d’apprendre les pratiques liées à un mode de construction plus vertueux, plus sobre, plus résilient et autonome. Le bâtiment doit être construit en chantier participatif afin de diffuser les pratiques de construction. L’habitat est également conçu comme un logement de courte durée pour permettre à chacun d’expérimenter l’autonomie. Le mode de vie est pensé pour être désirable et montrer la faisabilité et les avantages de l’autonomie.