Nous sommes en 2050, et l’Humanité s’est débranchée. Les citoyens, conscients de l’emprise tentaculaire des réseaux et des torts causés tant à l’environnement qu’aux hommes, ont entrepris un grand processus de démocratisation des savoir-faire et de décentralisation des systèmes techniques pour gagner en indépendance et en pouvoir d’action. Chacun a adopté un mode de vie sobre, appris à fabriquer et réparer des outils de base, à cultiver et conserver sa nourriture. Devenus plus indépendants, ils ont commencé à prendre les décisions politiques au niveau local en laissant une grande liberté d’action aux individus. Les institutions nouvellement établies ont instauré des politiques volontaristes ayant pour objectif d’encapaciter les citoyens avec un mode de vie sobre compatible avec les exigences écologiques et d’indépendance régionale et nationale. Cette nouvelle association de pratiques, de techniques, de modes de vie et d’organisation sociale constitue un nouveau paradigme sociotechnique. Par conséquent, si l’humanité s’est bel et bien “débranchée” d’infrastructures techniques aliénantes, c’était au final pour mieux se reconnecter : à son écosystème (infrastructure écologique) et à l’environnement, à ses savoir-faire et à son indépendance dans une volonté autonomiste, ainsi qu’à son pouvoir d’action politique au sein d’une démocratie délibérative qui a recréé le lien social entre les citoyens.
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